Un récent rapport de la Cour des Comptes a émis de sévères critiques envers l’administration gouvernementale pour sa gestion de la diminution de la dette publique et des déficits, dans un cadre où la croissance économique est revue à la baisse de 1% à 0,7% pour l’année en cours, avec un taux de chômage qui repart à la hausse. Voici quelques points clés de ce rapport.
Un scénario macroéconomique jugé trop optimiste
La trajectoire budgétaire fixée par le gouvernement dans la loi de programmation des finances publiques pour 2023 à 2027 a été critiquée pour son excès d’optimisme à partir de 2024.
Un retour différé du déficit public sous la barre des 3% du PIB
Selon la Cour des Comptes, la réduction du déficit public à moins de 3% du PIB n’est attendue qu’en 2027, un délai jugé trop long. Les dernières prévisions, y compris celles du Ministère de l’Économie, s’attendent à un déficit de 4,9% du PIB pour cette année.
L’augmentation des taux d’intérêt en ce début d’année 2024 aggrave la situation, mettant fin à une période de financement à faible coût pour l’État et risquant de provoquer des dérapages budgétaires.
Des efforts de contrôle des dépenses annoncés mais non prouvés
Le rapport met en avant des annonces de contrôle des dépenses qui ne sont pas suffisamment étayées par des documents. Ces mesures sont reportées à la période 2025-2027, soit à une échéance très éloignée, rappelant la crise grecque liée à une dette publique excessive.
Des dépenses de fonctionnement de l’État non maîtrisées
La Cour des Comptes a identifié des irrégularités dans les dépenses de fonctionnement de l’État depuis fin 2023, avec des exemples précis.
Une surpopulation carcérale continue
Le nombre de détenus a atteint un pic historique de 73 000 à la fin de 2022, continuant d’augmenter depuis plus de vingt ans.
Un déficit structurel profondément affecté
La France émerge de la crise sanitaire avec une des situations les plus précaires de la zone euro en termes de finances publiques, avec un déficit public de 6,4 points de PIB en 2021, plus du double de celui de 2017, et une dette publique dépassant les 110 points de PIB.
Une gestion défaillante de la campagne fiscale 2023 sur la gestion immobilière
Mal orchestrée par les planificateurs de Bercy, cette campagne fiscale a conduit à des erreurs et des inquiétudes, entraînant un afflux d’appels aux services fiscaux, des files d’attente interminables dans les centres des impôts, et des heures supplémentaires imposées aux agents.
Cela a mené à l’octroi d’une prime de 500 euros à 18 000 fonctionnaires des impôts, soit un total de 9 millions d’euros distribués en décembre 2023 pour apaiser la frustration des agents face à l’augmentation du travail due à la mauvaise gestion de la campagne de déclaration des biens immobiliers.
Conclusion
Ces observations soulignent les défis importants auxquels l’État français doit faire face dans la gestion de ses finances publiques et nécessitent des actions plus efficaces pour réduire la dette et les déficits tout en assurant le bon fonctionnement de l’État.
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